L’ARTISTE ET SON PROJET Pascal Boyart est un artiste bien connu des bitcoineurs. Il y a toujours, dans ses œuvres (on pense à sa Liberté guidant le Peuple 2019, à son Radeau de la Méduse, à son Désespéré 2019 ou encore aux Pensées du bouffon rouge) une idée grave ou un clin d’œil amusant de nature à retenir l’attention de notre communauté. Considérant un projet de l’ampleur de sa Chapelle Sixtine des bas-fonds, et en cohérence avec ses valeurs de liberté et d’indépendance, il avait lancé en juillet une campagne de mécénat en crypto-monnaies pour en financer le matériel, la peinture et la logistique. Le mécénat proposé donnait droit à des NFTs, vraies œuvres d’art numériques représentant certaines parties de l’œuvre. Des œuvres
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L’ARTISTE ET SON PROJET
Pascal Boyart est un artiste bien connu des bitcoineurs. Il y a toujours, dans ses œuvres (on pense à sa Liberté guidant le Peuple 2019, à son Radeau de la Méduse, à son Désespéré 2019 ou encore aux Pensées du bouffon rouge) une idée grave ou un clin d’œil amusant de nature à retenir l’attention de notre communauté.
Considérant un projet de l’ampleur de sa Chapelle Sixtine des bas-fonds, et en cohérence avec ses valeurs de liberté et d’indépendance, il avait lancé en juillet une campagne de mécénat en crypto-monnaies pour en financer le matériel, la peinture et la logistique. Le mécénat proposé donnait droit à des NFTs, vraies œuvres d’art numériques représentant certaines parties de l’œuvre. Des œuvres collectionnables et éternelles, contrairement à l’œuvre physique qui elle, n’est pas à vendre puisqu’elle a été réalisée dans un lieu bien particulier, dont elle ne sera pas détachée, jusqu’à l’inévitable destruction du lieu, à Ivry-sur-Seine où l’artiste a aussi son atelier.
Si ce n’est pas une mine c’est quand même … une ancienne fonderie d’or. Son architecture industrielle, sa verrière et son long couloir de 80m où passaient autrefois les fourgons blindés, ont puissamment inspiré Pascal Boyart dans ce projet. L’association du Studio La Fonderie qui gère le lieu lui a gracieusement offert l’espace pour le projet.
L’INTERVENTION DU CERCLE DANS LE FINANCEMENT
Michel-Ange a pu peindre la Chapelle Sixtine grâce au patronage du pape Jules II et de quelques autres ; aujourd’hui, chacun peut jouer au jules numériquement et unir son nom à celui d’un artiste de notre ère !
Après consultation en ligne de ses membres, le Cercle du Coin, qui s’était déjà engagé dans des opérations de mécénat avec le Samu social de Paris ou d’autres ou qui s’était impliqué pour « Notre Dame des Cryptos » a décidé de répondre à l’appel de l’artiste.
Une occasion de montrer un autre cas d’usage de Bitcoin que les scandales lourdement ressassés depuis des années ? Pas seulement ! Bien sûr, ceux qui considèrent Bitcoin comme une forme de trésor numérique peuvent considérer que l’échanger contre un trésor artistique a plus de sens que d’autres emplois, comme payer son café ou ses impôts. Mais le sujet proposé – création, tentation, chute et jugement – était lui-même finalement assez pertinent.
Michel Ange c’est la Renaissance, ce temps où la pensée décide de « passer outre », de renverser la table non pour tout détruire mais, par un retour en force des trésors artistiques et philosophiques de la tradition antique, pour revenir à l’essentiel, dont le force et la liberté de l’être humain. C’est peu dire que la figure centrale du Jugement, ce Christ viril et athlétique, un peu prométhéen même, en surprit à l’époque quelques-uns…
Avec un montant significatif, le Cercle a choisi d’acquérir l’intégralité du panneau de la « Tentation ». L’épisode représente le premier moment critique du récit biblique : l’humanité s’empare d’une connaissance qui ne lui était peut-être pas destinée. Or il y a de la « tentation » dans la chose monétaire : celle à laquelle céda en 1971 Nixon (confidence : il est quelque part dans la Chapelle, même si ce n’est pas à la place du serpent) en décidant de faire de l’or avec du papier, mais aussi celle à laquelle nous invita Satoshi en 2008 : celle de ne pas laisser l’argent sur l’arbre de la banque, et de nous en emparer pour le meilleur et (parfois) pour le pire.
VISITE
Durant 5 mois d’une année peu ordinaire, l’artiste a peint seul l’ensemble de l’œuvre en mixant différentes techniques (acrylique et encres). Sa version du chef d’œuvre de Michel-Ange révélée en décembre 2020, couvre 100 m2 avec plus de 400 personnages. Il est resté fidèle à sa ligne qui est de reprendre des chefs d’œuvre de l’histoire de l’art en y ajoutant une touche de modernité afin de les ancrer dans notre époque. Il a choisi de le faire en transformant malicieusement, ou ajoutant des éléments technologiques, environnementaux et vestimentaires de notre époque (smartphone, ordinateur, centrale nucléaire, sous-vêtements, bracelet électronique et cartes de paiement…).
L’anatomie des personnages a été retravaillée, notamment les corps des femmes, dans un style plus contemporain. Une vingtaine de personnages ont été dénudés, comme dans la version initiale de Michel-Ange avant que certaines anatomies ne soient « rhabillées » sous Paul IV.
Le lieu et la fresque ont été modélisés en 3D (photogrammétrie) par 234D, pour permettre au monde entier de la visiter en réalité virtuelle (VR) à partir d’un simple smartphone. Une visite virtuelle en 3D est prévue à partir du 17 décembre sur le site pboy-art.com et sketchfab.com/234D. Le public pourra donc s’immerger dans l’espace, zoomer sur des détails ou encore se promener le long des personnages pour découvrir l’œuvre en immersion !