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Polylunar : Entretien avec Nicolas Dorier

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Traduction d’un entretien avec Nicolas Dorier, fondateur de BTCPay Server, publié hier sur polylunar.com. Poly : Pour commencer, pourriez-vous nous parler un peu de vous, de vos antécédents et de la façon dont vous avez découvert Bitcoin ? Nicolas : Je suis un Français vivant au Japon. Je travaille pour DG Lab (Japon) et Metaco (Suisse). L’essentiel de mon temps est consacré à BTCPay Server. DG Lab est un laboratoire de recherche développant des usages de Bitcoin que les entreprises qui nous parrainent peuvent intégrer par la suite. BTCPay Server a été créé dans le cadre et on m’a laissé me concentrer là-dessus depuis lors. Metaco développe des solutions de conservation pour les banques. Je suis le cofondateur de l’entreprise et

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Traduction d’un entretien avec Nicolas Dorier, fondateur de BTCPay Server, publié hier sur polylunar.com.

Poly : Pour commencer, pourriez-vous nous parler un peu de vous, de vos antécédents et de la façon dont vous avez découvert Bitcoin ?

Nicolas : Je suis un Français vivant au Japon. Je travaille pour DG Lab (Japon) et Metaco (Suisse). L’essentiel de mon temps est consacré à BTCPay Server. DG Lab est un laboratoire de recherche développant des usages de Bitcoin que les entreprises qui nous parrainent peuvent intégrer par la suite. BTCPay Server a été créé dans le cadre et on m’a laissé me concentrer là-dessus depuis lors. Metaco développe des solutions de conservation pour les banques. Je suis le cofondateur de l’entreprise et je travaille principalement sur l’intégration de Bitcoin ou d’altcoins basés sur Bitcoin.

Je n’ai prêté aucune attention à Bitcoin jusqu’à ce qu’au crash de Mt Gox. Je pensais naïvement que Bitcoin était mort parce que l’émetteur (que je pensais être Mt Gox) avait fermé. J’ai commencé m’intéresser véritablement à Bitcoin pour répondre à cette question : « Si Bitcoin est mort, pourquoi les gens l’utilisent-ils encore ? ». J’ai compris sa résistance en étudiant ses fondamentaux techniques. Mon interrogation suivante fut alors : « Dans quel but Satoshi l’a-t-il créé ? », ce qui m’a amené à lire des livres sur l’économie libertarienne et autrichienne. J’ai été happé par le sujet et je n’en suis jamais sorti.

Poly : C’est amusant de voir comment les choses se déroulent, la faillite de Mt Gox en 2014 vous a amené à Bitcoin. Vous m’avez dit que vous utilisiez Bitcoin au Japon, qu’est-ce qui vous a conduit à le faire ? Y a-t-il eu un événement marquant qui vous a poussé à franchir le pas ?

Nicolas : Vivant au Japon mais venant de France, j’avais peur que ma banque gèle ma carte de crédit si je l’utilisais. Les banques gèlent régulièrement les cartes lorsque vous les utilisez « de manière suspecte », ce qui se produit généralement au moment où vous en avez le plus besoin. Par conséquent j’étais résolu à ne pas utiliser ma carte au Japon pour des retraits, mais je continuerais de l’utiliser pour des achats en ligne moins susceptibles d’être bloqués. En utilisant ma carte de crédit, je perdrais de l’argent […] avec Bitcoin, je pouvais même parfois à gagner jusqu’à 2% en étant market maker sans risque de blocage. Je ne payais bien sûr pas directement en bitcoin, mais je convertissais des bitcoins en cash pour payer mes factures.

Poly : C’est un très bon exemple d’utilisation de Bitcoin, les frais de carte bancaire peuvent être exorbitants, surtout à l’étranger, et le risque que la carte soit gelée est bien réel. Vous êtes-vous, comme d’autres m’ont dit, senti plus libre en utilisant Bitcoin ?

Nicolas : Cela m’a convaincu que Bitcoin était une forme supérieure de monnaie. Vous pouvez l’emporter n’importe où et vivre avec. Ce n’est pas aussi pratique que le cash, et je ne m’attends pas à ce que Bitcoin le remplace, mais si vous possédez des bitcoins, vous pouvez toujours trouver un moyen de les convertir en espèces si vous en avez besoin. Avoir vécu cette expérience a achevé de me convaincre.

Poly : Entièrement d’accord là-dessus. Continuant sur les aspects plus personnels, comment vos amis et votre famille ont-ils réagi ? Y a-t-il des anecdotes amusantes à raconter ? Vos parents pensaient-ils que vous aviez perdu la tête ?

Nicolas : Ma famille m’a soutenu et n’était pas fâchée que je parle de Bitcoin tous les jours. Certains d’entre eux en ont acheté ou échangé à un moment ou à un autre. Je n’ai jamais été victime d’une arnaque et je ne suis pas un joueur compulsif.

Poly : Qu’en est-il des aspects pratiques de cette transition, à quoi ressemble le processus réel Vous avez mentionné que vous avez adopté une stratégie de Dollar-cost averaging (DCA).

Nicolas : Oui, une approche échelonnée, j’ai gardé du fiat mais pas plus que nécessaire, ce serait un gaspillage. Au Japon, j’agissais en tant que market maker sur LocalBitcoins. De temps en temps, des gens me contactaient et je pouvais faire un petit spread sur la vente (2%). Le flux était suffisant pour garder assez d’argent pour vivre. J’étais également très économe et je n’ai jamais fait d’échange de plus de 2000 dollars. Depuis lors, la réglementation au Japon est devenue plus stricte, donc je ne sais pas si c’est encore possible.

Poly : En fin de compte, avez-vous fermé votre compte bancaire ?

Nicolas : Non, je n’ai pas fermé mon compte bancaire. Parfois, j’en ai encore besoin, bien que je convertisse lentement mon fiat en bitcoin.

Poly : Le Japon est connu pour être un pays à forte fiscalité, comment cette fiscalité a-t-elle affecté votre usage de Bitcoin ? Devez-vous payer des taxes pour chaque conversion de bitcoin en fiat ?

Nicolas : Quand je vivais sur mes bitcoins, la réglementation était floue. Elle est aujourd’hui horrible et cela a durement affecté les entreprises du secteur, particulièrement les plateformes d’échange. Chaque fois que vous vendez (ou convertissez en un autre altcoin), vous devez payer une taxe sur la plus-value moyenne pondérée. Le calcul de la moyenne pondérée est impossible si vous n’avez pas enregistré le prix au moment où vous avez acquis vos bitcoins. Et même si vous le faites, le calculer pour chaque vente est trop compliqué. De plus, tous les échanges au Japon réutilisent les adresses. Pour ces deux raisons, je ne vends jamais, je n’échange jamais, je n’achète que sur les bourses japonaises. Si un jour la réglementation devient plus raisonnable et que je veux faire un gros achat de fiat, je vendrai, mais jusque-là je « hodl ». Une mauvaise réglementation motive la conservation, nous devons donc remercier les régulateurs qui contribuent à augmenter le prix du bitcoin. Cette règlementation a beaucoup nui aux échanges. Si on le compare à la bulle de 2017, le volume d’échange a beaucoup diminué Le Japon n’est plus un bon endroit pour faire du trading.

Poly : Je m’attendais à ce que le Japon soit plutôt ouvert à Bitcoin car c’est généralement un pays technologiquement très avancé. Y a-t-il des endroits, des commerces qui acceptent le bitcoin ?

Nicolas : Pas vraiment. Les seuls endroits où j’ai vu cela c’était au bar Two Dogs à Roppongi et chez Bic Camera, un grand commerce japonnais qui facture un spread scandaleux (via bitFlyer). Le bitcoin n’est presque jamais accepté par les commerçants, mais aujourd’hui les cartes-cadeaux peuvent vous permettent d’accéder à tout ce dont vous avez besoin et on peut facilement en acheter avec des bitcoins.

Poly : Qu’en est-il de Lightning, est-ce que ça pourrait favoriser l’adoption de Bitcoin ? Considérez-vous les layer 2 comme le futur du paiement en bitcoin ou êtes-vous sceptique ?

Nicolas : Je n’utilise pas Lightning tant que cela, car [en dehors des petites transactions] c’est en général plus cher que les transactions « on-chain ». Je ne suis pas sceptique, je pense que le jour où cela deviendra la norme viendra peut-être, mais pas pour le moment. Bitcoin se concentre sur les paiements « push » là où Lightning est plus adapté aux paiements « pull » pour des micro-transactions.

Poly : Diriez-vous que votre style de vie a changé d’une manière ou d’une autre depuis que vous êtes bitcoiner ? J’en vois certains devenir plus nomades, voyager beaucoup, tandis que d’autres essaient de rester sur place pour construire leurs citadelles. Où vous situez-vous sur cette échelle ?

Nicolas : J’étais nomade à l’époque, maintenant je suis installé au Japon avec ma femme et mon enfant, donc mon style de vie a changé et je n’utilise plus Bitcoin dans ma vie quotidienne autant qu’avant, mais je ne construirai de citadelle que le jour où je découvrirai un pays aussi sûr que le Japon… mais sans sa terrible réglementation fiscale.

Poly : Vous êtes les bienvenus ici à Singapour, cela correspond parfaitement à vos exigences ! Nous, les Bitcoiners, parlons souvent de Bitcoin comme étant avant tout une réserve de valeur, Bitcoin est-il devenu une unité de compte pour vous ou revenez-vous toujours à l’euro ou au yen ?

Nicolas : J’utilise le yen. Je pense que vous pouvez très difficilement vaincre le fiat en tant qu’unité de compte, car il est conçu pour maintenir les prix stables. Cela peut bien sûr s’inverser en cas d’hyperinflation. Mais si cela se produit, les gens factureront probablement en USD. Si l’USD lui-même entre en hyperinflation, le BTC pendra peut-être la relève, mais je ne sais pas si cela arrivera de mon vivant.

Poly : Oui, je pense que c’est la grande question, verrons-nous l’hyperinflation et verrons-nous l’USD perdre son statut de monnaie de réserve mondiale ? En effet, seul le temps le dira. Est-ce que les baisses de prix vous affectent toujours ?

Nicolas : Eh bien, comme je ne peux pas vendre, le prix ne m’intéresse que lorsqu’il baisse parce que je veux acheter avant que ça ne remonte.

Poly : Vous avez fondé BTCPay Server, un outil open-source permettant aux marchands d’accepter facilement le bitcoin sans avoir à payer de frais à d’autres entreprises. Étant entièrement open-source, êtes-vous payé directement en bitcoin ? Qu’en est-il des autres membres de l’équipe et autres participants ? Gagner des revenus en bitcoin me semble être une étape importante dans le développement d’une économie Bitcoin circulaire.

Nicolas : Je ne suis pas payé en bitcoin. La réglementation japonaise rend les choses difficiles. Pour la Fondation BTCPay Server, je ne voulais pas détenir de BTC car suivre la plus-value moyenne pondérée c’est compliqué. Mais j’ai fini par changer d’avis parce que le Japon est très mauvais pour les transferts internationaux. Seuls deux contributeurs sont payés par virement bancaire et effectuer ces deux virements prend au total de une à trois heures. C’est pour cette raison que nous avons accepté la subvention en bitcoin de Kraken. Nous payons dix contributeurs chaque mois, deux par virements internationaux, un par virement bancaire national et sept en BTC. C’est plus douloureux pour le comptable, mais si je devais effectuer neuf virements internationaux, il faudrait plus d’une journée entière à l’agence bancaire pour envoyer cet argent, et j’ai mieux à faire de mon temps.

Poly : C’est insensé que des virements électroniques soient un tel fardeau, ça justifie Bitcoin ! Avez-vous des conseils pour convaincre un client ou un employeur de vous payer en Bitcoin ? Les fluctuations de prix sont délicates et je sais que certains négocient un salaire fiat converti en bitcoin au taux de change du jour de paye.

Nicolas : Je pense que cela dépend vraiment de la réglementation. Mon conseil est le suivant : mettez-vous à la place de votre employeur et faites des recherches pour savoir comment il peut éviter les problèmes s’il choisit de vous payer en bitcoin. Comment doit-il comptabiliser cela ? Est-ce même légal ? Comment doit-il déclarer les plus-values ? De quoi a-t-il besoin pour le KYC ? Vous devez faire ses recherches et lui fournir les liens pertinents qu’il peut vérifier. Le principal problème est que, s’il est facile d’effectuer un paiement en bitcoin entre deux personnes, il est difficile de le faire entre une entreprise et un individu. Les processus, les implications juridiques et fiscales sont compliqués.

Poly : Donc, fondamentalement, aidez votre employeur à vous aider – voilà la bonne approche. Vivre en utilisant Bitcoin et être ainsi sa propre banque comporte d’autres risques encore, pouvez-vous partager quelques bonnes pratiques sur la façon dont vous gérez la sécurité de vos fonds ? Je suis toujours désireux d’apprendre les meilleures pratiques pour optimiser ma façon de faire et je suis sûr que les lecteurs le souhaitent également.

Nicolas : Le mieux est de rester simple. Pour un stockage à long terme, utilisez un portefeuille matériel. Pour le stockage à court terme, utilisez un « hot wallet ». Le problème du portefeuille matériel est le suivant : comment le garder en sécurité même si votre maison brûle, ou si quelque chose vous arrive, comment vos héritiers pourront-ils récupérer vos fonds ? Je pense que la meilleure solution c’est encore un bon vieux notaire ou un coffre-fort de banque. Je ne peux pas donner plus de détails à ce propos, je crois que quelqu’un de la communauté a déjà écrit un livre sur ce sujet.

Poly : Oui, Pamela Morgan traité de cela dans « Cryptoasset Inheritance Planning » . Quelle est votre position sur la confidentialité dans Bitcoin ? Lorsque des personnes acquièrent et effectuent des transactions en Bitcoin, recommandez-vous CoinJoin ou d’éviter le KYC ? Que proposez-vous de faire pour éviter les problèmes de confidentialité ?

Nicolas : Le meilleur moyen d’éviter les problèmes de confidentialité est de ne pas donner vos bitcoins à des processeurs de paiement centralisés. Par exemple, je n’utilise pas Bitcoin si le marchand utilise Bitpay. Ces processeurs de paiement centralisés n’iront jamais en prison pour protéger votre argent ou leur client. Je recommande Coinjoin et de rester à l’écart des plateformes d’échange autant que vous le pouvez. Si vous avez absolument besoin d’une plateforme et que vous avez donné vos documents d’identité, faites petit, étalez vos achats dans le temps et n’y conservez jamais de grosses sommes. Adaptez-vous en fonction de la réponse de la plateforme. L’objectif est que vous puissiez dormir la nuit même si la plateforme décide de geler vos fonds.

Poly : Avez-vous encore des contacts avec le système financier traditionnel ? Avez-vous réussi à quitter les services KYC / AML ?

Nicolas : Le Japon est une société orientée cash, donc en théorie, vous pouvez tout payer en espèces. Si vous avez besoin d’Amazon, vous pouvez acheter des cartes-cadeaux et les utiliser. Je dirais qu’on pourrait se passer d’un compte bancaire, mais c’est tout de même pénible de ne pas en avoir. En théorie, DG Lab pourrait me payer en BTC ou en espèces. Dans la pratique, leurs processus ne sont pas adaptés et il est peu probable qu’ils les adapteraient pour une seule personne.

Poly : Nous avons vu comment utiliser Bitcoin pour les besoins de tous les jours, mais qu’en est-il des achats plus importants, par exemple une voiture ou une maison ? Comment feriez-vous pour financer cela en dehors du système traditionnel ?

Nicolas : Louer au lieu de posséder résout ce problème. Si vous voulez absolument devenir propriétaire, soyez prêt à payer un comptable et un avocat fiscaliste avant d’acheter du fiat. Même si vous pensez que vous avez tout fait selon les règles, ce n’est probablement pas le cas.

Poly : Quelle partie de l’écosystème nécessiterait le plus de travail pour faciliter la vie des bitcoiners ?

Nicolas : Je pense que la plupart des problèmes de nos jours sont davantage liés à l’expérience utilisateur et à l’éducation qu’à la technique. L’absence de paiement « pull » sur Bitcoin est par exemple un problème d’expérience utilisateur.

Poly : Pouvez-vous nous expliquer ça et comment cela pourrait être résolu ?

Nicolas : L’enjeu c’est de résoudre le problème du coût mental des transactions mis en évidence par Nick Szabo. Effectuer un paiement implique un coût mental pour l’expéditeur. Il doit déverrouiller son téléphone, exécuter une application, scanner un QR code et envoyer de l’argent. Ce coût mental est encore plus cher lorsque vous êtes une entreprise, car tous les paiements nécessitent une comptabilité appropriée et une facture. Ce coût mental rend les micro-paiements peu pratiques car il est bien plus onéreux que la valeur du paiement. Les gens préféreront plutôt regrouper tous leurs paiements en une fois à la fin du mois au lieu de payer au fur et à mesure, ou même utiliser un compte prépayé où le créditeur envoie de l’argent à l’avance. Par exemple, si vous utilisez un service de streaming et que vous souhaitez payer à la minute, il n’est pas pratique pour un utilisateur de sortir son portefeuille de sa poche, d’envoyer un paiement Lightning. L’inconvénient d’un compte prépayé c’est que le commerçant ne peut pas vous rembourser et que les fonds non dépensés sont perdu. En tant que client, vous ne disposez pas non plus d’un moyen adéquat de vous souvenir de tous les comptes prépayés sur lesquels vous avez envoyé des fonds. Il ne reste qu’à laisser un accès libre à votre carte de crédit. Si vous avez déjà utilisé Amazon, c’est ce que vous avez fait. Mais si vous n’êtes pas une grande entreprise, les clients ne vous feront pas assez confiance pour vous laisser accéder à leur carte de crédit. C’est pourquoi les Bitcoiners utilisent Patreon pour obtenir un financement récurrent plutôt que Bitcoin. Les clients font confiance à Patreon.

Les paiements « pull » sont une solution à ce problème. L’idée est que vous permettez à quelqu’un de retirer des fonds sur votre compte, sous certaines limites. En tant que payeur, vous n’avez pas à penser à envoyer des fonds, mais vous avez la possibilité de bloquer le flux d’argent à tout moment [sans passer par un tiers], ce qui n’est pas le cas pour les cartes de crédit.

Poly : Sujet intéressant mais très controversé pour Bitcoin, il sera intéressant de voir où mène votre développement. Maintenant, last but not least, dans quelles circonstances recommanderiez-vous aux autres d’utiliser Bitcoin, en tenant compte des différentes situations de vie dans lesquelles les gens pourraient se trouver ? D’ailleurs le feriez-vous à nouveau ?

Nicolas : Si vous êtes nomade, vous devriez utiliser Bitcoin, cela vous facilitera la vie. Si vous sédentaire et avez des économies – je dirais quand même que vous devriez avoir un ou deux ans d’économies en fiat avant d’envisager de thésauriser en bitcoin, ce qui n’empêche pas d’y plonger un orteil avant pour avoir une idée de son fonctionnement – vous pouvez utiliser Bitcoin pour protéger vos fonds contre l’inflation. Je pense que le Bitcoin et l’or sont tous deux excellents pour cela. Gardez simplement à l’esprit que lorsque vous achetez de l’or, vous devez également investir dans la sécurité de l’endroit où vous le stockez car vous ne pourrez pas facilement déplacer votre or. Si c’est un problème, Bitcoin est plus intéressant.

Poly : Voilà l’avantage indéniable du bitcoin par rapport à l’or. Merci Nicolas c’était super ! Dites-nous comment les lecteurs peuvent vous trouver.

Nicolas : Vous pouvez me retrouver sur Twitter (@NicolasDorier et @btcpayserver). N’hésitez pas à faire un tour également sur notre chat room et à visiter notre site Web pour en savoir plus sur BTCpay Server.

Source : polylunar.com

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