« Tandis que Christine Lagarde, la présidente de la BCE, et Janet Yellen, ex-présidente de la Fed et actuelle secrétaire au Trésor américain, s’inquiètent de l’utilisation des cryptomonnaies pour le financement d’activités criminelles, le gouverneur de la banque de France, François Villeroy de Galhau, ironise sur la frénésie qui s’est emparée des acheteurs. « Les arbres ne montent jamais au ...
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« Tandis que Christine Lagarde, la présidente de la BCE, et Janet Yellen, ex-présidente de la Fed et actuelle secrétaire au Trésor américain, s’inquiètent de l’utilisation des cryptomonnaies pour le financement d’activités criminelles, le gouverneur de la banque de France, François Villeroy de Galhau, ironise sur la frénésie qui s’est emparée des acheteurs. « Les arbres ne montent jamais au ciel », fait-il valoir dans une interview accordée aux Echos le 19 février.
Il n’y a pourtant aucune raison qu’ils arrêtent de pousser tant qu’on continue à les arroser. C’est ce que ne cessent de faire les banques centrales grâce leur politique d’assouplissement quantitatif (quantitative easing), qui consiste à racheter massivement de la dette publique et des actifs financiers pour injecter de l’argent dans l’économie afin de stimuler la croissance […].
La chroniqueuse du Financial Times, Rana Foroohar, elle, imagine un nouveau monde multipolaire dans lequel le billet vert ne serait plus prédominant. “Si le gouvernement américain émet tellement de dettes au point de commencer à faire perdre au dollar sa valeur, le bitcoin pourrait en théorie devenir une valeur refuge”, écrit-elle.
Evidemment, nous n’en sommes pas là. D’abord, le bitcoin reste encore trop instable. Quand Elon Musk a annoncé le 8 février que Tesla avait investi 1,5 milliard de dollars en bitcoin, certains ont interprété l’épisode comme une sorte d’avènement de la cryptomonnaie. Mais ce coup d’éclat a surtout montré qu’un individu isolé est capable de provoquer à lui seul un emballement assez peu compatible avec le statut de monnaie que le bitcoin revendique.
Même indépendant des décisions des banques centrales, ce dernier reste manipulable dans un manque de transparence rédhibitoire à ce stade. Quant à sa capitalisation, qui dépasse désormais les 1 000 milliards de dollars, elle n’a pas encore le poids suffisant pour prétendre à devenir une monnaie de réserve. Malgré tout, le bitcoin a une utilité : il rappelle que la confiance dans la monnaie n’est pas immuable. A force d’en imprimer à tout va pour stabiliser le système financier, les banques centrales ont fini par fragiliser cette confiance tout en s’exposant à deux maux : l’hyperinflation et un krach historique. C’est ce que nous disent les acheteurs de bitcoin en voulant s’en prémunir. »
Chronique de Stéphane Lauer à lire dans Le Monde