Trois ans après « la blockchain détachable du bitcoin« , Jean-Claude Trichet, ex-président de la Banque Centrale Européenne, s’est à nouveau exprimé hier à propos de Bitcoin dans un entretien accordé à Boursorama : « Le bitcoin ne représente rien du tout, sinon sa rareté, et donc il arrive à être un instrument spéculatif comme l’or – beaucoup plus que l’or – avec des montées et des descentes vertigineuses. Il a, semble-t-il, l’ambition d’arriver à une “capitalisation” qui serait de l’ordre de grandeur de la capitalisation de l’or… tout ça pour un instrument qui n’est pas une monnaie ! Vous n’avez pas une monnaie quand la conservation de la valeur est complètement oubliée. Pour Aristote une bonne monnaie c’est
Topics:
Jean-Luc considers the following as important:
This could be interesting, too:
Wayne Jones writes Charles Schwab to Launch Spot Crypto ETFs if Regulations Change
Wayne Jones writes Here’s When FTX Expects to Start Repaying Customers .5B
Dimitar Dzhondzhorov writes Is Cryptoqueen Ruja Ignatova Alive and Hiding in South Africa? (Report)
Wayne Jones writes Casa CEO Exposes Shocking Phishing Scam Targeting Wealthy Crypto Users
Trois ans après « la blockchain détachable du bitcoin« , Jean-Claude Trichet, ex-président de la Banque Centrale Européenne, s’est à nouveau exprimé hier à propos de Bitcoin dans un entretien accordé à Boursorama :
« Le bitcoin ne représente rien du tout, sinon sa rareté, et donc il arrive à être un instrument spéculatif comme l’or – beaucoup plus que l’or – avec des montées et des descentes vertigineuses. Il a, semble-t-il, l’ambition d’arriver à une “capitalisation” qui serait de l’ordre de grandeur de la capitalisation de l’or… tout ça pour un instrument qui n’est pas une monnaie ! Vous n’avez pas une monnaie quand la conservation de la valeur est complètement oubliée. Pour Aristote une bonne monnaie c’est une monnaie qui est un bon instrument de compte, un bon instrument d’échange et un bon instrument de conservation de la valeur. C’est ce que font toutes les banques centrales du monde, elles essayent de faire en sorte qu’on ait confiance dans la conservation de la valeur. Là c’est de la spéculation absolument pure qui n’est fondée que sur le fait que les joueurs acceptent de jouer. Ils sont autour de leur table de Monopoly virtuel et ils trouvent particulièrement divertissant de s’amuser avec cet instrument.
Pour moi c’est gravissime. C’est un instrument qui est utilisé pour le financement du terrorisme, pour le crime organisé, pour toute sorte d’opérations illégales. Je trouve incroyable qu’on ait laissé prospérer et croître des instruments de cette nature. C’est une illustration emblématique d’un monde qui devient, un certain moment, fou. Il y a eu, du point de vue de la règlementation, une complaisance à l’égard de la naissance de ces instruments – complaisance qui peut s’expliquer par une culture, notamment la culture anglo-saxonne, qui consiste à dire “il faut faire en sorte que l’ensemble des partenaires essayent les nouvelles technologies”. Et c’est vrai que derrière le bitcoin il y a une technologie qui est intéressante qui est celle du blockchain et qui peut être utilisée dans beaucoup d’autres domaines, mais ça ne justifie pas le fait qu’on soit resté complètement interdit et silencieux devant une explosion qui est profondément anormale, exclusivement spéculative et qui favorise l’ensemble des activités illégales. C’est quelque chose d’invraisemblable. »
La vidéo complète sur boursorama.com
A lire également : Le Monsieur Propre de la Blockchain ? – Article de Jacques Favier du 3 octobre 2016