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L’Iran, nouvel Eldorado des mineurs chinois ?

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Selon une enquête de la rédaction des Observateurs de France 24, plusieurs fermes chinoises de minage de bitcoin seraient aujourd’hui en activité en Iran, toutes placées sous la protection des gardiens de la révolution, comme en témoigne cet homme d’affaire iranien contacté par les journalistes : « La première fois qu’on a entendu parler de la présence d’investisseurs chinois dans cette industrie en Iran, c’est quand il y a eu une vague de coupures de courant en janvier 2020. Même moi, qui était très actif dans le domaine des nouvelles technologies, je n’en avais pas connaissance. Tout ce qu’on savait, c’était que des investisseurs iraniens qui avaient des liens étroits avec le gouvernement, des partenaires commerciaux du

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Selon une enquête de la rédaction des Observateurs de France 24, plusieurs fermes chinoises de minage de bitcoin seraient aujourd’hui en activité en Iran, toutes placées sous la protection des gardiens de la révolution, comme en témoigne cet homme d’affaire iranien contacté par les journalistes :

« La première fois qu’on a entendu parler de la présence d’investisseurs chinois dans cette industrie en Iran, c’est quand il y a eu une vague de coupures de courant en janvier 2020. Même moi, qui était très actif dans le domaine des nouvelles technologies, je n’en avais pas connaissance. Tout ce qu’on savait, c’était que des investisseurs iraniens qui avaient des liens étroits avec le gouvernement, des partenaires commerciaux du gouvernement ou mêmes des militaires, avaient des fermes à bitcoins. Par exemple, j’en connais une près de Shiraz. Ils n’achètent même plus l’électricité au gouvernement, et ils ont construit leur propre centrale électrique. 

Avoir une ferme à bitcoins pour une personne ordinaire est impossible. Officiellement, vous pouvez bien sûr faire enregistrer votre licence, mais si cela est ratifié, importer les machines dédiées au minage de cryptomonnaies est illégal ! Donc seuls les personnes qui ont la police, les douaniers et même les Gardiens de la révolution dans leur poche peuvent importer via la contrebande ce type de machine et avoir légalement leur ferme. En d’autres termes, les citoyens iraniens ordinaires n’ont pas ce luxe, mais les Chinois, oui.

J’ai essayé pendant des mois d’obtenir une permission, mais je n’ai rien pu avoir. Les responsables du ministère de l’Industrie avec qui j’étais en contact m’ont “amicalement” conseillé d’oublier cette idée si je ne voulais pas avoir des problèmes avec les gardiens de la Révolution. Donc j’ai décidé de lancer une activité illégalement, comme beaucoup d’autres. Mais ces mines illégales ne produisent pas beaucoup de bitcoins, car les machines ne sont pas aussi performantes. Surtout, elles consomment beaucoup d’électricité, et les bénéfices sont limités. Pour les cacher, elles doivent rester petites, et au final, les fermes qui consomment le plus sont celles des gens qui ont des relations hauts placées et qui bénéficient de prix subventionnés de l’électricité. »

Enquête à lire sur observers.france24.com

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