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Esquisse historionomique de Bitcoin par analogie au protestantisme

Summary:
Esquisse d’historionomie Le but de cet article – qui fait suite à Parallèles qualitatifs et quantitatif entre Bitcoin et le protestantisme – est de tenter de faire des analyses prédictives de l’évolution de l’histoire de Bitcoin. Il n’est pas question de savoir si Bitcoin sera interdit dans un pays donné à une date donnée, mais plutôt d’établir quels seront tendanciellement les types d’interactions (agressives, conciliantes…) entre Bitcoin et les entités de l’économie classique (banques centrales, Etats…). S’il est vrai que le risque de cette démarche c’est de n’être guère plus précis que les écrits de Nostradamus, les deux citations suivantes tendent à montrer que l’exercice n’est pas vain : « Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé, car les

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Esquisse d’historionomie

Le but de cet article – qui fait suite à Parallèles qualitatifs et quantitatif entre Bitcoin et le protestantisme – est de tenter de faire des analyses prédictives de l’évolution de l’histoire de Bitcoin. Il n’est pas question de savoir si Bitcoin sera interdit dans un pays donné à une date donnée, mais plutôt d’établir quels seront tendanciellement les types d’interactions (agressives, conciliantes…) entre Bitcoin et les entités de l’économie classique (banques centrales, Etats…). S’il est vrai que le risque de cette démarche c’est de n’être guère plus précis que les écrits de Nostradamus, les deux citations suivantes tendent à montrer que l’exercice n’est pas vain :

« Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats.«  Nicolas Machiavel, 1517

« Tout comme la technologie de l’imprimerie a modifié et réduit le pouvoir des guildes médiévales et la structure du pouvoir social, les méthodes cryptologiques vont fondamentalement modifier la nature des sociétés et l’ingérence du gouvernement dans les transactions économiques. Combinée aux marchés de l’information émergents, la crypto-anarchie créera un marché liquide pour tout ce qui peut être mis en mots et en images. Et juste comme une invention apparemment mineure comme le fil de fer barbelé a rendu possible la clôture de vastes ranchs et fermes, changeant ainsi pour toujours les concepts de terre et de droits de propriété en Occident. »Timothy C. May, Le Manifeste crypto-anarchiste, 1989

L’historionomie est une méthode prédictive de l’histoire créée par Philippe Fabry [1]. Il s’agit d’identifier des mécanismes structurels à travers différents modèles, schémas ou cycles ayant eu lieu dans le passé et d’identifier des mécanismes similaires dans le présent afin de prédire des tendances dans le futur.

Analyse comparative d’évènements majeurs

La première méthode consiste en une analyse comparatives d’événements majeurs (nécessaires et pertinents et non ceux qui ne sont que contingents) du passé avec d’autres événements majeurs actuels afin de cerner des mécanismes structurels :

1) Invention de l’imprimerie de Gutenberg (1454) = invention du web 1989 avec Tim Berners-lee (principal inventeur).

Dans les deux cas il s’agit de technologies de l’information permettant de décentraliser la production de cette dernière, contrairement à l’ancienne technologie dont le pouvoir centrale avait le quasi-monopole (moines copistes au moyen-âge, radio ou télévision à notre époque).

2) 95 thèses de Luther (1517) = livre blanc de Satoshi Nakamoto (2008)

Cet évènement est un peu particulier car il aurait semblé être plus cohérent de comparer les thèses de Luther avec le manifeste crypto-anarchiste publié en 1989, or empiriquement ce manifeste n’a pas fédéré comme le livre blanc de Nakamoto. De plus, si les 95 thèses ont des consignes claires (comme la 30e : « Nul n’est certain de la vérité de sa contrition, encore moins peut-on l’être de l’entière rémission » qui stipule que même le pape n’a pas de certitude sur la repentance de l’âme), le livre blanc de Nakamoto a aussi des consignes claires (pseudonymat, preuve de travail, bancariser les non bancarisés…) contrairement au manifeste crypto-anarchiste qui dans la pratique reste plutôt vague (cf annexes).

La comparaison qualitative entre un événement du passé et un événement du présent n’est pas lié à une ressemblance à priori mais à un effet empirique concret, les 95 thèses de Luther et le livre blanc de Satoshi Nakamoto sont comparables respectivement à leur époque car dans les deux cas ils ont fédérés des « hérésies » et remettent en cause un pouvoir central.

Ci-dessous une frise chronologique des différentes évolutions mêlant cryptographie et informatiques ayant mené à Bitcoin :

Le cas B-money (Wei Dai, 1998) est particulièrement intéressant dans le sens où, 10 ans avant Bitcoin, la plupart des éléments principaux de Bitcoin étaient présents dans B-money (décentralisation, preuve de travail, pseudonymat…) [3,4]. Or le concept de Bitcoin (étalon de valeur décentralisé et garantie par l’énergie avec transfert pseudonyme…) n’a pas pris en 1998 mais en 2008 . Cela est peut-être lié au contexte car si en 1998 internet n’était pas tout à fait démocratisé (même aux US) et que le système monétaire « classique » (banques centrales, argent fiat…) paraissait viable, en 2008 en revanche c’était tout l’inverse…

2.5) Jean Calvin est sa prédestination (1536) = Nassim Nicolas Thaleb et son anti-fragilité (2013) ou Vitalik Buterin et son livre blanc pour Ethereum (2013).

Remarque :
Comme évoqué dans le premier chapitre, le protestantisme n’est pas la première hérésie (Cathares, Vaudois, Lollards… [5]) mais c’est celle qui a « percé ». L’équivalent de B-money à Bitcoin (un prédécesseur n’ayant pas « percé » mais présentant les mêmes caractéristiques) mais appliqué aux 95 thèses de Luther serait les 900 thèses de Giovanni Pico della Mirandola (Jean Pic de la Mirandole) [6], ce dernier écrit 900 thèses et propose une vision plus ésotérique du christianisme. Savonarole est connu pour être un prédécesseur de la réforme mais ce n’est pas pour autant un bon candidat dans le sens où, si ses idées étaient proches de Luther (pas de corruption, vie simple…), il n’a pas fait d’actions similaire à celles de Luther (pas d’écrits majeurs mais plutôt des sermons…). D’autres prédécesseurs possibles (et plus connus) pourraient être Erasme ou Jan Hus, or si le premier a traduit l’ancien testament (de la version grecque) et supporte plusieurs aspects de la Réforme (critique de la corruption de l’église…) et le second avait des revendications morales sans changements profonds. En réalité sur les caractéristiques principales des 95 thèses de Luther c’est bien Jacques Giovanni Pico della Mirandola qui en est le plus proche en terme de parcours (proposition de thèses puis exil, vie spirituelle plus individuelle et indépendante du Pape).

Nassim Nicolas Thaleb ou Vitalik Buterin peuvent être analogue à Jean Calvin dans le sens où fortement inspiré par Bitcoin (les ayant inspirés) ils proposent une une vision plus « élitiste » et radicale. En effet, que ce soit l’anti-fragilité de Thaleb ou entreprenariat smart-contract de Buterin, il est toujours question de poursuivre l’effort, tout le monde ne réussira pas (darwinisme). Or manière de penser est très proche de la prédestination Calviniste, tout le monde ne sera pas sauvé (les « electis ») et qu’il ne faut jamais s’arrêter de travailler (la prédestination).

Remarque :
Le concept de prédestination similaire à celui de Calvin a déjà été conceptualisé par Saint-Augustin, or c’est sous l’impulsion de Calvin que ce concept s’est propagé en Europe. De même l’idée d’anti-fragilité n’a pas tout à fait été inventée par Thaleb, des idées proches existaient déjà (en biologie ou en informatique), mais c’est sous l’impulsion de Thaleb que ce concept s’est propagé dans le monde.

Pour l’instant le courant « élitiste » (ou radical) dans le monde des cryptomonnaies est incarné par Ethereum, cependant cela peut changer, d’autre blockchains peuvent rivaliser. Les concurrents directs (ADA) ou des concurrents indirects (L2/L3 de Bitcoin sur RGB, Taro ou RSK). De même dans « L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme » Max Weber explique que ce n’est pas le Calvinisme en lui-même qui a propulsé le capitalisme, mais une application du dogme de la prédestination par les puritains américains lesquels l’avait interprété à leur manière.

3) Premières persécutions des hérétiques (nébuleuse protestante) en 1535 (Charles V) et 1543 (l’inquisition) = Le capitaine d’industrie Brian Armstrong se voit refuser sont projet de lending en 2021 alors qu’il respectait les règles de la SEC [7,8], plus-values taxées mais les moins values ne sont pas prises en compte pour les gains des particuliers en France de 2017 à 2021. Si de nos jours il ne sera pas question de persécution à base de bûcher ou d’écartèlement (normalement…). En revanche, le refus de projets cryptomonnaies malgré leur conformité à la loi et une taxation punitive (taxation de plus-value sans prise en compte de moins-values) laquelle n’est appliquée qu’aux gains cryptomonnaies est une forme moderne de persécution dans le sens où cela mêle à la fois discrimination et punition. Sans parler des refus de transfert bancaire ou de création de comptes bancaire associés de près ou de loin au Bitcoin.

4) Concile de Trente (1545-1549, 1551-1552 et 1562-1563) = Davos 2018 a considéré le Bitcoin comme un sujet à part entière. La banque de France en 2022 organise au Louvre une conférence avec plusieurs banquiers centraux (Jérôme Powel pour la FED, Christine Lagarde pour la BCE, Augustin Carstens pour la BRI et Tharman Shanmugaratnam pour l’AMS) [9].

Dans les deux cas il est question des hautes instances du pouvoir central qui décident que cette fois-ci l’hérésie est sérieuse et qu’ainsi des moyens conséquents doivent être déployés pour l’affronter [10]. Au temps de la Réforme, la mesure principale était la formation de l’ordre jésuite, de nos jours cela pourrait être analogue à la branche spécial crypto-actifs de la FED (ou de l’IRS). Mis à part l’ordre jésuite il fut notamment question d’endiguer la corruption (des curés corrompus…) et d’améliorer la formation des prêtres, de nos jours les pouvoirs centraux monétaires (BCE, FED, IRS…), en plus de la corruption, pourraient mieux former leurs prêtres (économistes, banquiers…).

En 2018, le parlement européen voulait commencer des tests de MNBC (monnaies numérique de banques centrales) euro en 2023. En 2022 il est question de 2025… Ainsi, il y a fort à parier que ces tests de MNBC ne commenceront qu’en 2027.

Cette MNBC Euro tant promise [11,12], sera l’opposée totale de Bitcoin (centralisée, inflationniste…). Il semble que le néo-concile fiatiste n’ait pas tout à fait absorbé toutes les critiques. D’une manière générale ces MNBC divergent avec les modèles historionomique Bitcoin/protestantisme car le pouvoir central est censé « s’améliorer ». Les papistes au XVIe ne se sont pas dit « que la bible soit en babylonien ancien que seulement trois personnes au monde peuvent lire, le latin c’est déjà trop accessible », « le pape décidera encore plus du salut des âmes de manière encore plus arbitraire » ou « notre église devrait se corrompre plus et imprimer plus d’indulgences » …

Parmi les manifestations les plus concrètes de ce néo-concile de Trente, il est question d’une « crypto-SEC » [13], plus spécialisé, formée et organisée pour réguler les crypto-actifs (et plus spécifiquement les stablecoins…). Mais aussi, d’une collaboration entre la FED et le MIT [14] sur le sujet des MNBC. Il est intéressant de noter qu’ils ont créé un page Git-hub dans un esprit open-source pour d’éventuels contributeurs extérieurs. C’est d’autant plus comique lorsque l’on sait que la MNBC en question sera tout sauf open-source (ce qui ne vous empêche pas de travailler quand même gratuitement pour eux…).

Enfin, concernant la question écologique des institutions économiques « classiques » ont présentés des rapports entre 2021 et 2022 (de Cambridge ou autre…) pour expliquer que Bitcoin détruit la planète (l’eau des océan bout, les bébés phoques meurent…) [15]…

Les Bitcoiners ont répondu en bonne et due forme par d’autres rapports plus détaillés et nuancés.

Dans la sphère des Bitcoiners Français, c’est Michel Khazzaka qui s’en est chargé [16]. Grosso modo Khazzaka compare l’énergie dépensée pour Bitcoin non pas à un pays mais à un service comparable (Visa, Mastercard, monnaie cash…) et rappelle qu’en prenant en compte les dépenses d’énergies indirectes (transport des salariés, chauffage des locaux, distributeurs de cash…) les services comparables à Bitcoin dépensent beaucoup plus que Bitcoin. Par exemple, en 2022, rien que les distributeurs de cash dépenses deux fois plus d’énergie que Bitcoin et par rapport à l’ensemble des dépenses énergétiques du système bancaire « classique » (visa, virement bancaire, distributeur de billets). Bitcoin ne consomme que 2 % de tout cette cette énergie !

5) 1555 première municipalité protestante à Antwerp (Anvers) = Le Salvador accepte reconnaît Bitcoin comme monnaie nationale en 2021.

Si dans la pratique l’expérience du Bitcoin au Salvador est encore incertaines, il ne faut pas oublier que les Provinces-Unies ont mis du temps à se mettre en place… De plus, tout comme les Provinces-Unies au temps de la Réforme étaient durant le XVIe siècle le lieu des plus grandes percées entraînées par la réforme (compromis des nobles puis révoltes de gueux en 1566) c’était le lieu des premières grandes répressions (contre-attaque de Ferdinand Alvare de Tolède dit Duc d’Alba en 1567). Ainsi, il est probable qu’il en soit de même pour le Salvador et ses alentours (Bitcoin déclaré monnaie légale puis sanctions financières, monétaires et blacklisting…). D’ailleurs, entre l’effet de mode qu’a entraîné le Salvador [17] et ses volcano bonds [18], le courroux du FMI est manifeste et ses sanctions ne devraient pas tarder [19].

Le mouvement « convoi de la liberté » débuté au Canada en début 2022 a lancé une campagne de financement participatif en Bitcoin pour dédommager les participants s’étant beaucoup impliqués et ils ont récolté 2 BTC [20,21]. La grande nouveauté est que ce mouvement a utilisé Tallycoin, un moyen particulièrement avancé dans le monde du Bitcoin permettant de faire des dons par le Lightning Network, ils ne se sont pas contentés de publier un simple QR code d’adresse publique…

Néanmoins, le « convoi de la liberté » n’est pas tout à fait analogue à la révolte des gueux en 1566, car à l’époque les « gueux » sont des nobles qui cherchant à faire baisser les tensions (politiques, fiscales et religieuses) aux Provinces-Unies et se font traiter de « gueux » par d’autres nobles. La même année, les Provinces-Unies vont subir de grands troubles… Cela dit temporellement le « convoi de la liberté » et la répression exceptionnelle du gouvernement Trudeau (gèle des comptes bancaires et plateforme d’échanges…) fait bien écho à la révolte des gueux et la contre-attaque du Duc d’Alba… Peut-être en 2024 ou 2025 une partie de « l’establishment » Canadien prendra partie pour Bitcoin et des mouvements similaires au convoi de la liberté et là il sera question de « néo-révolte des gueux » [22].

Remarque :

Jusque-là il est possible de remarquer un coefficient multiplicatif d’équivalence des événements succincts (CMEES) Réformes/Bitcoin de 3,3 à 3,8.

Concrètement, entre 1454 et 1517 (Gutenberg/Luther) et 1989 et 2008 (Berners-lee/Nakamoto) le CMEES est 3,3 ((1517-1454)/(2008-1989)=3,3).

De même, entre 1517 et 1536 (Luther/Calvin) et 2008 et 2013 (Calvin) le CMEES est 3,8 ((1536-1517)/(2013-2008)=3,8).

Enfin, entre 1545 et 1563 (début du concile de Trente/fin du concile de Trente) et 2018 et 2023 (Davos traite de Bitcoin de manière non anecdotique/la SEC crée un département spécial crypto-actifs/MNBC euro) le CMEES est 3,6 ((1563-1545)/(2023-2018)=3,6).

Le coefficient multiplicatif d’équivalence des évènements succincts est supérieur (CMEES) à 1 (l’histoire avance plus vite de nos jours…) car les moyens de communication (fibre, radio…) et de transport (voiture, train…) le permettent.

En supposant que des évènements « majeurs » de la Réforme aient leur « Bitcoin-équivalence » dans le futur ci-dessous des spéculations concernant ces équivalences :

6) La saint Barthélémy (1572) = Mesures étatiques répressives brutales contre des Bitcoiners (confiscation « musclée » de clés privées des Bitcoiners public…) entre 2025 et 2027 ?

Selon ce modèle il ne fera pas bon d’être un Bitcoiner publique entre 2025 et 2027. Si l’hypothèse d’un massacre comme celui de la saint Barthélémy est inenvisageable, en revanche une répression fiscale « douteuse » ou une confiscation « musclée » de clés privées est loin d’être impossible. Des hauts-fonctionnaires accompagnés de policiers pourraient également rentrer dans les locaux de Ledger et demander « poliment » leurs données clients (achats en ligne, inscriptions…), afin d’imposer une répression fiscale à posteriori ou autre type de répression. D’ailleurs c’est dans les grandes lignes le comportement du gouvernement Trudeau en février 2022 dans sa tentative récolter les données utilisateurs et gèle des « comptes Bitcoin » [23]. 2022 semble être l’année du commencement de la néo-guerre des monnaies, l’affaire Tornado Cash est très représentative de ce genre de tendance [24].

D’ailleurs, depuis 2020 Bitcoin est attaqué par plusieurs angles en même temps (« écologie », « terrorisme », manipulation de cours par des contrats à termes, KYC de plus en plus contraignant…) [25-27]. Bref tout comme la papauté pour la réforme au milieu du XVIe siècle, « l’économie classique » s’attaque à Bitcoin de nos jours.

Remarque :

Deux semaines après avoir émis l’hypothèse d’une néo-Saint-Barthélémy entre 2025 et 2027 j’ai découvert une conférence sur un néo-Bretton Woods en 2026 [28]. D’autres part le début de la première guerre de religions en France a commencé en 1562 [29], dans mon modèle cela implique que les « véritables » hostilités commencent en 2023, à bon entendeur…

7) 1579 indépendance du nord des Pays-Bas par rapport à l’Espagne = Le Salvador se délivre de sanctions internationales (ex : FMI) entre 2026 et 2028.

Une fois pleinement indépendantes, pendant deux siècles les Provinces-Unies ont connu un âge d’or (commercial et culturel). Plus qu’une déclaration d’indépendance, le Salvador d’ici 2026 à 2028 devrait finir son « autonomisation monétaire et financière » lui permettant (si le modèle est bon) de développer une économie florissante (si ce n’est un âge d’or) pendant 59 à 64 (CMEES de 3,3 à 3,6 de 1584 à 1795). Cela pourrait concrètement se manifester par le développement de leur énergie géothermique [30-33] et d’une « smart-city » Bitcoin [33].

8) Édit de Nantes 1598 = Crypto-édit de Nantes entre 2036 et 2037 au USA et/ou en Europe.

Concrètement la fin de la non prise en compte des moins-values sur Bitcoin, arrêts des fermetures de compte liés (de près ou de loin) à Bitcoin, des blocages de transfert banques/Bitcoin, Bitcoin « legal tender »… Bref, Bitcoin serait intégré dans la société sans discrimination.

Ci-dessous les frises chronologiques résumant le parallèle des évènements majeurs entre Bitcoin et protestantisme :

Si le modèle se vérifie jusqu’à 2036 ou 2037 les deux « camps » devraient avoir trouvé un compromis satisfaisant. Et pas seulement en France. Enfin, comme pour la Réforme, d’autres conflits (milieu du XVIIe) auront lieu mais d’après le modèle entre 2037 et 2050 régnerait une « paix relative », d’autant que les conflits suivants pouvaient se dérouler dans la sphère protestante (Puritains, Oliver Cromwell…) et par extension se dérouleront dans la sphère des crypto-actifs. Cependant cela n’exclut pas dans la deuxième moitié du XXe siècle des répressions « délirantes » (dragonnades absolutistes contre les Huguenots dont l’équivalent crypto serait des interventions « musclées » chez les Bitcoiners et/ou le bannissement des Bitcoiners du territoire…).

Remarques :

Si qualitativement l’histoire de Bitcoin et celle de la Réforme sont analogue deux éléments divergent, impliquant que sur quelques points les évènement à venir seront différents.

Déjà les attaques violentes (mis à part des mêmes offensant ou injurieux) de Bitcoiners (ou de pro-cryptomonnaies) sont inexistantes, tandis qu’au temps de la Réforme entre les saccages d’églises dans le sud de la France ou la révolte des Anabaptistes de Munster les Protestants ont pu faire preuve d’une grande violence. À titre de comparaison, les Bitcoiners n’ont pas saccagés de distributeurs de billets ou de guichets de banques…

D’autre part, comme mentionné précédemment, après le concile de trente l’Eglise catholique avait mis de l’eau dans son vin (sans mauvais jeu de mots) et avait décidé d’absorber une partie des critiques (lutte contre la corruption et meilleure éducation des prêtres). Or de nos jours les Banques centrales n’ont pas spécialement absorbé de critiques ! (la tokenisation bancaire sans blockchain ou avec blockchain centralisé étant une vaste blague…)

Conclusion :

Par rapport aux données pré-2022, l’histoire du Bitcoin et du protestantisme est marquée évènements analogues (évolution des rapports entre un réseau d’information décentralisé émergeant et un autre réseau d’information centralisé monopolistique, de nos jours pour l’argent dans le passé pour le spirituel). D’autant qu’en termes quantitatif il est pour l’instant possible de corréler les évènements des deux époques comparées, bien entendu de nos jours avec nos moyens de production tout va plus vite.

Si le modèle se révèle juste cela implique que jusqu’à 2025 ou 2027 les Bitcoiners traverseront encore des temps difficiles, mais qu’entre 2030 et 2040 les rapports entre l’économie « classique » et Bitcoin (et les autres cryptomonnaies) se pacifieront.

Enfin la non remise en cause des banques centrales et la non-violence des Bitcoiners devrait faire pencher la balance plus facilement du côté de ces derniers qu’au temps de la Réforme cette balance n’a penché du côté des protestants. Reste à continuer « d’évangéliser » les no-coiners et construire nos propres temples et communautés !


Annexes :

« Un spectre hante le monde moderne, le spectre de la crypto-anarchie.

La technologie informatique est sur le point de permettre aux individus et aux groupes de communiquer et d’interagir les uns avec les autres de manière totalement anonyme. Deux personnes peuvent échanger des messages, faire des affaires et négocier des contrats électroniques sans jamais connaître le vrai nom ou l’identité légale de l’autre. Les interactions sur les réseaux ne seront pas traçables, grâce à un réacheminement étendu des paquets chiffrés et des boîtes inviolables qui mettent en œuvre des protocoles cryptographiques avec une assurance presque parfaite contre toute altération. Les réputations seront d’une importance capitale, bien plus importantes dans les transactions que les notations de crédit d’aujourd’hui. Ces développements modifieront complètement la nature de la réglementation gouvernementale, la capacité de taxer et de contrôler les interactions économiques, la capacité de garder l’information secrète et même de modifier la nature de la confiance et de la réputation.

La technologie de cette révolution – et elle sera sûrement à la fois une révolution sociale et économique – existe en théorie depuis une décennie. Les méthodes sont basées sur le chiffrement à clé publique, les systèmes de preuve à divulgation nulle de connaissance et divers protocoles logiciels pour l’interaction, l’authentification et la vérification. Jusqu’à présent, l’attention s’est portée sur les conférences universitaires en Europe et aux États-Unis, conférences suivies de près par la National Security Agency. Mais ce n’est que récemment que les réseaux informatiques et les ordinateurs personnels ont atteint une vitesse suffisante pour rendre les idées pratiquement réalisables. Et les dix prochaines années apporteront suffisamment de vitesse supplémentaire pour rendre les idées économiquement réalisables et concrètement imparables. Les réseaux à haut débit, le RNIS, les boîtiers inviolables, les cartes à puce, les satellites, les émetteurs en bande Ku, les ordinateurs personnels multi-MIPS et les puces de chiffrement actuellement en cours de développement seront quelques-unes des technologies habilitantes.

Bien entendu, l’État essaiera de ralentir ou d’arrêter la diffusion de cette technologie, en invoquant les préoccupations de sécurité nationale, l’utilisation de la technologie par les trafiquants de drogue et les fraudeurs fiscaux, et les craintes de désintégration de la société. Beaucoup de ces préoccupations seront valables ; La crypto-anarchie permettra aux secrets nationaux d’être librement échangés et permettra le commerce de matériaux illicites et volés. Un marché informatisé anonyme rendra même possibles des marchés odieux d’assassinats et d’extorsion. Divers éléments criminels et étrangers seront des utilisateurs actifs du CryptoNet. Mais cela n’arrêtera pas la propagation de la crypto-anarchie.

Tout comme la technologie de l’imprimerie a modifié et réduit le pouvoir des guildes médiévales et la structure du pouvoir social, les méthodes cryptologiques vont fondamentalement modifier la nature des sociétés et l’ingérence du gouvernement dans les transactions économiques. Combinée aux marchés de l’information émergents, la crypto-anarchie créera un marché liquide pour tout ce qui peut être mis en mots et en images. Et juste comme une invention apparemment mineure comme le fil de fer barbelé a rendu possible la clôture de vastes ranchs et fermes, changeant ainsi pour toujours les concepts de terre et de droits de propriété en Occident, la découverte apparemment mineure d’une branche mystérieuse des mathématiques deviendra le coupe-file qui démantèlera les barbelés autour de la propriété intellectuelle.

Levez-vous, vous n’avez rien à perdre si ce n’est vos barbelés ! » — Timothy C. May, Le Manifeste crypto-anarchiste, 1989

Les « néo-réformateurs » :
Tim May (Ancien scientifique chez Intel, auteur du Manifeste crypto-anarchiste)
Eric Hughes (Auteur du Manifeste d’un cypherpunk)
Hal Finney (Cryptographe, auteur principal de PGP 2.0 et développeur de RPOW)
Wei Dai (Ingénieur informaticien et créateur de la B-money)
Nick Szabo (Informaticien, juriste et cryptographe, penseur du bit gold)
Julian Assange (Rédacteur en chef et créateur du média WikiLeaks)
Len Sassaman (Mainteneur du logiciel Mixmaster Remailer)
Adam Back (Inventeur de Hashcash et co-fondateur de la société Blockstream)

Références :

[1] https://www.historionomie.net/
[2] https://journalducoin.com/analyses/crypto-portrait-satoshi-nakamoto-bitcoin/
[3] https://nakamotoinstitute.org/b-money/
[4] https://en.bitcoin.it/wiki/B-money
[5] https://en.wikipedia.org/wiki/Proto-Protestantism
[6] https://en.wikipedia.org/wiki/Giovanni_Pico_della_Mirandola#900_Theses
[7] https://journalducoin.com/exchanges/avec-son-offre-depargne-lend-coinbase-sattire-les-foudres-du-gendarme-financier-us/
[8] https://journalducoin.com/exchanges/les-prets-en-crypto-cest-non-la-sec-renvoie-le-lend-de-coinbase-dans-les-cordes/
[9] https://www.youtube.com/watch?v=QcSRaxExfYs
[10] https://journalducoin.com/actualites/bitcoin-sous-surveillance-biden-ordre-executif-avenement-dollar-numerique/
[11] https://cryptoast.fr/projet-loi-euro-numerique-depose-parlement-europeen-2023/
[12] https://journalducoin.com/defi/europe-cryptomonnaies-euro-numerique-en-pourparlers/
[13] https://journalducoin.com/defi/vers-une-crypto-sec-aux-etats-unis-la-senatrice-lummis-en-eclaireuse/
[14] https://journalducoin.com/defi/fed-mit-cryptomonnaies-guerre-monnaies/
[15] https://cryptoast.fr/universite-cambridge-mene-etude-globale-cryptomonnaies-fmi-bri/
[16] https://bitcoin.fr/efficience-energetique-du-bitcoin-compare-aux-paiements-classiques/
[17] https://journalducoin.com/bitcoin/rencontre-bukele-erdogan-bitcoin/
[18] https://journalducoin.com/bitcoin/obligations-bitcoin-salvador-emet-premiers-volcano-bonds/
[19] https://journalducoin.com/bitcoin/bitcoin-inarretable-fmi-inquietude-salvador/
[20] https://cryptoast.fr/convoi-liberte-canadien-recolte-800000-dollars-bitcoin-btc/
[21] https://www.journaldemontreal.com/2022/02/10/le-mouvement-dottawa-se-repand-dans-le-monde
[22] https://cryptoast.fr/pierre-poilievre-adversaire-politique-justin-trudeau-souhaite-canada-adopte-bitcoin/
[23] https://journalducoin.com/bitcoin/cour-justice-ontario-nunchuk-wallet-ippon/
[24] https://bitcoin.fr/bitcoin-ofac-et-censure/
[25] https://www.cointribune.com/tribunes/tribune-cryptomonnaies-geopolitique/bitcoin-btc-attaque-frontale-du-world-economic-forum/
[26] https://bitcoinmagazine.com/markets/bitcoin-futures-market-explained-price-manipulation
[27] https://viresinnumeris.fr/guerre-reglementaire-contre-bitcoin
[28] https://www.youtube.com/watch?v=x24y9scWuj0
[29] https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_de_Religion_(France)
[31] https://cryptoast.fr/salvador-energie-bitcoin-miner-volcan/
[32] https://journalducoin.com/bitcoin/lidee-brulante-du-salvador-pour-miner-des-fortunes-en-bitcoins/
[33] https://cryptoast.fr/salvador-concretise-idee-miner-bitcoin-btc-energie-volcans/
[34] https://journalducoin.com/bitcoin/1-milliard-obligation-bitcoin-city-salvador/


A propos de l’auteur

Thomas Mang, ancien doctorant au CEA de Grenoble, est ingénieur en Photonique depuis 2017. Passionné par les technologies du numérique (l’impression 3D, Bitcoin), il s’y intéresse non pas à travers le prisme des « sciences dures » mais par les sciences humaines : l’histoire ou l’anthropologie.

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